Amizola - CAROLE MAGOT - BELTZA ARCHITECTURE
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CHAI VITICOLE BIODYNAMIE
Amizola - Ahetze
Depuis les crêtes entre Guéthary et Ahetze, nous empruntons le chemin d’Amizola. On embrasse la vue sur les Pyrénées enneigées avant de plonger dans le domaine viticole bordé d’une nature sauvage. Le chien de ces maisons que l’on n’aperçoit presque plus derrière les buissons aboie toujours.
Sur la gauche la vigne s’étire parallèlement à la route, sur la droite, le sous-bois propret des abords se perd dans une dense forêt de saules.
A mi-parcours, le chêne centenaire marque l’entrée du domaine, quelques formes d’une étonnante géométrie nous invitent à prolonger cette douce descente. Au recoin de ce jeune chêne tout érigé, le panorama s’ouvre sur notre droite, nous découvrons le sommet de la Rhune… Et le panneau qui nous indique le parking. Il doit certainement être caché derrière ces murets en cascade où la forêt s’étend discrètement.
Face à nous, l’allée se prolonge avec un revêtement plus intime, les mouvements du sol de part et d’autre nous laissent imaginer une terrasse baignée de soleil, ou une cour intérieure bordée de bâtiments de pierre. Vite, allons déposer la voiture pour explorer ceci.
Plus de bitume, plus de moteurs, en marche. Ça monte un peu mais ce chemin glissé entre la vigne et le contrefort de pierre nous permettra de rester à flanc jusqu’au cœur de la chênaie, c’est sûr c’est là-bas que ça se passe !
Oh, une première étape en chemin… abrité du vent nord-ouest, lové sous une épaisse masse herbeuse, la pente se creuse pour accueillir une terrasse. C’est bien accueillant ces banquettes, idéal pour contempler la vue. À la craie, le programme du jour : midi BBQ, ce soir dégust acoustique. Et pour l’heure, ce généreux appentis nous sert de ralliement en attendant le guide, et la fin de l’averse !
Poursuivons le long de la terrasse, quelques marches nous mènent sur une cour en U. Elle s’ouvre au sud sur la canopée des chênes aux troncs si spectaculaires. La fine grave dorée qui revêt le sol assourdi nos pas. Comme glissé sous le jupon d’un champ de vigne, l’angle vitré du chai d’élevage laisse apercevoir les œufs en céramique. Dans une atmosphère tellurique, ils sont disposés régulièrement en une allée qui accompagne la visite. En jonction avec le chai de vinification, un petit volume abritant la zone de conditionnement fait office d’ombrière, voire d’abri de pluie. Puis, semi enterré, le grand volume de pierre grise couvert d’une toiture végétalisée s’étire entre deux courbes de niveau.
En partie haute, le cheminement sur la passerelle permet de surplomber les cuves inox. Dessous, la façade est s’ouvre par de grands coulissants bois pour que les jours de fêtes, les convives alors attablés sur la passerelle amovible puissent profiter pleinement de la vue vers les vignes.
Mémoire du site, l’Etxe est réhabilitée grâce aux pierres restaurées des 2 ruines. Sur son longpan est, le silence et les vues lointaines sont offerts aux chambres. Sur cour, une structure bois greffée sur la masse minérale en fond crée un patio fagocité par la végétation en balcon … avec la lumière d’un soleil rasant de fin d’après midi, c’est une vraie invitation à la dégustation.
Là, les chevaux se prélassent, déambulant librement à l’ombre des arbres gigantesques. Les écuries très ouvertes, légères, sont juste posées entre les arbres, respectant leurs racines traçantes. En contre bas, on peut apercevoir quelques gîtes, avec leurs petites terrasses individuelles, et leur grande autonomie énergétique. Le propriétaire dit que le tracteur peut les déplacer au grès des saisons dans toute la propriété. Dormir dans ce havre de paix doit être unique. Mais c’est l’heure de reprendre la voiture, à moins qu’en chemin, nous nous laissions tenter par l’ambiance de La Terrasse d’Amizola